INTRODUCTION
… « Arrivée tout juste au Maroc, un
dicton du pays m’est venu à l’oreille, tu
fais du bien tu ramasses du mal, tu ne fais rien, tu restes tranquille !
On voulait me prémunir contre la générosité mal utilisée. Non ! Messieurs, je ne suivrai pas vos
conseils, de l’ancien siècle ! Le Maroc a changé, et si je devais faire le
bilan de toutes mes années passées dans ce magnifique royaume, je suis fière et
heureuse de comptabiliser de très bonnes et nombreuses actions envers les plus
démunis, handicapés, ou tout simplement jeunes en mal d’orientation tellement
reconnaissants. Oui ! Le Maroc vaut bien que l’on s’y intéresse, et grande
est à ce jour ma joie de constater qu’il s’oriente vers le nouveau siècle avec
une dynamique et une volonté « populaires »grâces à l’impulsion de Sa
Majesté le Roi, MohammedVI,(Que Dieu L’assiste et Lui prête longue vie).
Qui
sommes-nous ?
L’Association Maghreb Secours http://www.maghreb-secours.com/recepisse-definitif-de-lassociation-maghreb-secours/ a entrepris de participer au développement du Royaume
Chérifien, et d’apporter ses connaissances tant sur le plan communication
entrepreneuriale que digitale. Amener aux petites associations qui ne peuvent
s’ouvrirent au monde, son soutien et ses acquis pour faciliter leur tâche mais
aussi apporter des moyens et tendre vers
une « Une nouvelle approche de leur communication » qui de nos jours
est peu ou pas encore utilisée dans les milieux associatifs.
Des associations en manquent de tout qui se battent pour trouver
les solutions à leurs problématiques. Confronter à une demande de plus en plus
importante de la part des populations qui se renseignent, naviguent parfois sur le net ; elles sont dans
l’obligation de moderniser leurs pratiques de communication pour catalyser un
maximum d’adhérents, de volontaires, ou bénévoles, mais surtout des dons en
nature ou argent de généreux donateurs.(mettre le lien des revues)
Si une association veut s’épanouir, elle doit obtenir le
« nerf de la guerre » http://www.maghreb-secours.com/condition-general/, à savoir des moyens pécuniaires. En ce début de nouveau
siècle, la démarche de prospection puis la démarche prospective du chargé de
mission, du téléprospecteur, de l’adhérent ou du donateur doit se faire avec
les nouveaux outils à savoir :
¨ Site web
¨ Réseaux sociaux
¨ Médias
¨ Salon événementiels
¨ Lobbying
¨ Soirées
¨ PLV
¨ Mécaniques de promotion envers les populations les plus
sensibles, mais surtout les plus jeunes.
Un pays fortement imprégné des valeurs
religieuses
Dans un pays où la vie s’articule autour des valeurs
religieuses, c’est tout un réceptacle de personnes qui ne peuvent imager leurs
vies sans l’aide aux plus démunis d’entre nous. Chose nouvelle, depuis quelques
années, même les milieux les plus favorisés prennent conscience de l’importance
de voir leurs progénitures sortirent de leur tour d’ivoire chaude et
confortable pour s’imprégner, réagir, chercher des solutions à la misère
environnante.
Les futurs décideurs du pays ne peuvent orienter de bonnes décisions,
sans connaître les dimensions environnementales du pays voire du Continent
Africain.
Etablir, un relais entre les populations exclues socialement et
les nantis, amène un enrichissement dont profitable pour le pays.
Si la misère est bien souvent la cuve où toutes les passions
fermentent, car elle engendre le désespoir, c’est en nous mobilisant que nous
pourrons faire reculer la pauvreté et l’exclusion, voire même la situation de
handicap.
Le
passeport citoyen Maghreb Secours
http://www.maghreb-secours.com/passport-citoyen/
Sensibiliser la jeunesse, ferment actif et précieux du Royaume,
rechercher des solutions, articuler des mécaniques, suivre les initiatives et instructions
royales, analyser les problématiques en profondeur, adopter de nouveaux
comportements, sont les arcs de l’arche salvateur qu’une grande partie de la
population sous la férule de notre Souverain (Que Dieu L’assiste et Lui prête
longue vie) espère construire dans ce nouveau siècle et pour le bien du
Royaume.
Contexte
Le
Développement Humain au Maroc états des lieux Colloque National Contribution de
la micro finance au Développement humain Pr Amina KCHIRID Mars 2015 Définitions
et fondements du Développement Humain
Le
développement humain fait référence à plusieurs aspects du développement,
physique physiologique et psychologique.
C’est l'ensemble des transformations qui
affectent d’une société au cours du temps , dans le sens qui a été arrêté par
les Nations Unies et les organismes internationaux comme le PNUD, qui définit
le niveau de développement d’un pays , par l'IDH Indice du Développement Humain
(depuis 1990), qui a pour objectif de mesurer le développement et souligner que
les personnes et leurs capacités devraient constituer le critère ultime pour
évaluer le développement d'un pays, pas seulement la croissance économique.
Définitions et fondements du Développement Humain
N’est
pas réduit à la lutte contre la Pauvreté et l’exclusion, mais comporte aussi
une dimension de durabilité : il a pour objet de créer un environnement
incitatif au sein duquel chaque être humain pourra accroître ses capacités et
élargir ses choix sans remettre en cause ceux des générations futures.
L’IDH
est une mesure de synthèse du niveau moyen atteint dans les dimensions clés du
développement humain, comme la santé et l’éducation, la pauvreté Contexte
spécifique au Maroc
Des
changements socio économiques et politiques importants:
Les
autorités publiques ont entrepris des réformes économiques de grande envergure
visant à créer les conditions de croissance forte et durable
Les
politiques publiques ont permis la réalisation de grands projets structurants
durant la dernière décennie, le renforcement des infrastructures et
l’amélioration des politiques sociales
INDH,
qui a permis de réaliser des progrès en matière de lutte contre la pauvreté,
création des AGR, des infrastructures, prise d’initiative et d’autonomie des
populations;
Processus
de décentralisation et déconcentration qui intègrent plusieurs objectifs en
matière de développement local Contexte (suite)
Le taux
de croissance (4,8%) qui semble être satisfaisant dans un contexte de crise
internationale, mais demeure insuffisant pour faire face aux défis de création
d’emplois et d’amélioration substantielle du niveau de vie de la population
(65% des jeunes sont inactifs, selon EN sur l’emploi 2011 – HCP);
Un taux de pauvreté en baisse, mais avec une
persistance de la pauvreté dans le milieu rural;
Des
inégalités importantes entre les régions et les milieux de résidence en ce qui
concerne la création et de la répartition des richesses;
Ces
déséquilibres régionaux sont aggravés par les inégalités constatées au niveau
des indicateurs sociaux, tels que l’accès à la santé ou à l’éducation. Contexte
(suite)
Depuis
5 ans, l’environnement international a connu de grands bouleversements au
niveau politique, économique et social.
L’environnement
international a été marqué par la poursuite de la dégradation de l’activité
économique, avec une décélération de la croissance mondiale (passée de 5,2% à
3,8%), la persistance du chômage à des niveaux élevés (dans la majorité des
économies avancées) et un regain de tension sur les marchés financiers. Les
objectifs du millénaire pour le développement (OMD) Les objectifs du millénaire
pour le développement (OMD)
La
plupart des progrès accomplis en matière d’intégration des questions sociales
pour la lutte contre la pauvreté, restent étroitement liés aux objectifs du
Millénaire pour le Développement (OMD) qui, grâce à leur intégration dans les
programmes de développement du Maroc , les populations pauvres et vulnérables
sont considérés comme cibles qui obligent à des efforts d’inclusion dans toutes
les politiques sectorielles. Les objectifs du millénaire pour le développement
(OMD)
1. Réduction de l’extrême pauvreté et de la faim
2. Assurer l’éducation primaire pour tous
3. Promouvoir l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes
4. Améliorer la santé maternelle
5. Réduire la mortalité infantile
6. Combattre le VIH/SIDA le paludisme et d’autres maladies
7. Assurez un environnement durable
8. Mettre en place un partenariat mondial pour le développement
Les objectifs du millénaire pour le développement (OMD)
Le
rapport 2013 sur le développement humain réalisé par le PNUD (Programme des
Nations-Unies pour le développement) vient d’être publié. Le classement du
Maroc n’a pas changé par rapport à l’édition précédente : le royaume est
toujours classé 130e sur 187 pays sur la base de trois dimensions : la pauvreté
l’éducation, la santé PAUVRETE Réduction de moitié entre 1990 et 2011, de la
pauvreté relative et de la vulnérabilité. En 10 ans, entre 2001 et 2011 le taux de pauvreté relative aq été réduit de plus de moitié (de 59,5%) le taux de vulnérabilité aq diminué de plus de 2/5 (41,7%) Contexte Global de la Pauvreté
et de la Vulnérabilité au Maroc 2001 2011 Pauvreté 15.3 6.2 Vulnérabilité 22.8
13.3 5 10 15 20 25 Taux de pauvreté en % Tendance de la pauvreté et de la
vulnérabilité La pauvreté extrême Au Maroc La pauvreté extrême est passée de
3,5% en 1985 à 0,3% en 2011, selon le rapport HCP sur les OMDS (2012) La
pauvreté alimentaire était de 4,6% en 1985, elle a été réduite à 0,5% en 2011
Seuls 0,2% des urbains et près de 1% des ruraux étaient, en 2011, en situation
de pauvreté alimentaire. Réduire de moitié entre 1990 et 2011, les inégalités
sociales 14 Une hausse lente mais continue des inégalités sociales menaçant les
acquis dans le domaine de la lutte contre la pauvreté. Persistance des
Inégalités au Maroc SANTE Actions programmées Couverture médicale restreinte au
Maroc INDH (2005) RAMED (2012) INTIDARAT ASSIHA (2012) AMO (2002) 51% de
population sans protection sociale La santé
Progrès
importants réalisés en matière de droit à la survie, en conformité avec le 5ème
objectif du millénaire;
Le
Maroc est parmi les pays qui élaborent une politique pour agir sur les
déterminants sociaux, à travers la santé;
Existence
d’un plan d’action national de réduction de la mortalité maternelle et
infantile;
Progrès
social, avec un élargissement de la couverture médicale (RAMED, AMO).
Le
budget consacré à la santé Accroissement du BMS entre 2003 et 2013 de plus de
138%, soit 24% d’accroissement par an en moyenne. 31 Source
http://conference2013.sante.gov.ma/ In-Équité Flagrante dans l’Accès aux Soins
Iniquités
d’accès aux soins de santé de base notamment, en milieu rural et pour les
populations pauvres; les régions reculées,
L’inaccessibilité
à une couverture sociale universelle. la mortalité néo-natale
Les
principales causes de ce phénomène sont entre autres :
La
prématurité, le faible poids à la naissance, l’asphyxie néonatale, la
malnutrition, les grossesses précoces des mères, particulièrement dans le
rural,
La
persistance de la mortalité néonatale notamment, dans le milieu rural et, à
cause de l’in-équité d’accès aux consultations, de l’analphabétisme et des
barrières culturelles.
La
faiblesse de la couverture des soins prénatals et d'accouchement assisté (par
un personnel qualifié de santé), chez les femmes pauvres en milieu rural.
Causes
La
faiblesse des infrastructures de soins dans le milieu rural,
Le
déficit de médecins privés installés dans le rural (50% sont installés entre
Casa et Rabat);
L’insuffisance
des formations en faveur du personnel hospitalier, en santé maternelle
notamment dans le rural;
L’inefficacité
des programmes de formation et de renforcement de compétence en faveur du
personnel hospitalier; Causes (suite)
La
pauvreté et la précarité, surtout pour les 20% de la population les plus
pauvres;
L’inaccessibilité
financière aux soins pour les populations pauvres, précaires et en situation de
chômage: Cette situation présente un risque de malnutrition et de non
accessibilité aux consultations pour les femmes;
La
persistance de certaines barrières culturelles entravant les consultations des
femmes;
L’Analphabétisme
reste important en Afrique, une amélioration du taux de scolarisation est
nécessaire. la Lutte contre l’exclusion
scolaire est une priorité mondiale dans lequel le Maroc est fortement engagé
depuis 2 décennies.
Le taux
spécifique de scolarisation pour l’année scolaire 2011- 2012, était au niveau
national, de 62,8% pour la tranche des 4-5 ans; 97,9% pour les 6-11 ans; 83,7%
pour les 12-14 ans et seulement 55,4% pour les 15-17 ans.
L’accessibilité au collège dans le rural:
offre scolaire collégiale inférieure aux besoins réels (seulement 55,7 % de
couverture en milieu rural)
La qualité des programmes pédagogiques défis majeurs
liés à l’éducation Insuffisance des structures d’accueil, notamment les
internats ;
Résistance des mentalités à envoyer les enfants,
notamment les filles au collège, loin de la famille ;
Malgré l’effort énorme en matière d’appui
social à l’éducation, il reste insuffisant pour les enfants démunis ou
vulnérables ;
L’insuffisance
des revenus des parents en milieux défavorisé;
o Barrières culturelles et mariages précoces pour les filles en
milieu rural. Défis Majeurs liés à l’éducation
o Faible qualité des programmes éducatifs, manque de créativité,
d’activités artistiques, musicales et sportives;
Insuffisance
de formation des enseignants à la pédagogie
o Faiblesse de la maitrise des compétences de bases selon le CSE.
Causes
o Insuffisance de ciblage en matière d’équipement et de création
d’écoles ou d’unités scolaires dans certaines communes rurales notamment, pour
le préscolaire et le collège en milieu rural ;
o Difficultés de ciblage en matière de politique d’appui social et
à l’éducation : INDH, opérations cartables,
o Nécessité d’une approche globale qui intègre l’appui social, la
sensibilisation des familles au niveau du développement de l’enseignement du
collégial rural.
Causes
o Manque de moyens financiers nécessaires à l’accès au préscolaire
pour les enfants pauvres et résidant dans le rural.
o Les politiques de création d’emploi et des activités
génératrices des revenus n’ont pas touché l’ensemble de la population victime
de pauvreté et de précarité. Impact de la micro finance sur le Développement
Humain Elle est difficile à mesurer, l’impact de la MF sur le Développement
Humain: pauvreté, éducation et santé, selon une étude sectorielle réalisée par
le fonds Jaida, 85% des AMCS pensent que le secteur du microcrédit contribue à
la réduction de la pauvreté. Cependant 54 % pensent que le secteur connait des
carences en matière de suivi et d’accompagnement des personnes et des micro-
entreprises financées. Impact de la micro-finance sur le Développement Humain
Selon l’étude d’impact du microcrédit dans le rural, réalisée par l’AFD en
2012, avec la collaboration d’Alaman, il existe des effets hétérogènes sur la
consommation, en fonction de la propension des ménages à investir dans une
nouvelle entreprise. Impact de la micro-finance sur le Développement Humain Les
ménages ayant une forte propension à démarrer une activité ont tendance à
réduire leur consommation pour faire face aux couts fixes liés au démarrage des
nouvelles entreprises , alors que les ménages ayant une faible propension
utilisent le microcrédit pour augmenter leur consommation actuelle par rapport
aux revenus futurs. Impact de la micro-finance sur le Développement Humain
Selon cette même étude les impacts sur les ventes agricoles sont importants
(26% d’augmentation par rapport aux villages témoins), ainsi que sur les
bénéfices. Pour le bétail, on constate une augmentation pour la vente du
cheptel et aussi pour l’auto consommation (11%). Par contre l’accès au
microcrédit n’a aucun impact sur la création de nouvelles activités. Impact de
la micro finance sur le Développement Humain Selon cette même étude , il est
difficile de mesurer l’impact du micro crédit sur l’éducation et la santé Impact
de la micro finance sur le Développement Humain L’une des principales
recommandations formulées par Sa Majesté est la poursuite de la mobilisation de
l’ensemble des acteurs dans le combat pour le développement humain ainsi que
l’accélération de la professionnalisation du secteur de la micro finance de
manière à améliorer leur efficience Impact de la micro finance sur le
Développement Humain La stratégie du secteur qui a été présentée aux assises de
Skhirat vise 3, 2 millions de clients à l’horizon 2020 et de créer ou financer
1,6 à 2,3 millions d’emplois . Le secteur vise à combiner la création des
activités génératrices de revenus avec l’inclusion financière et sociale des
citoyens démunis. Impact de la micro finance sur le Développement Humain Aujourd’hui,
le secteur sert 900.000 bénéficiaires actifs, avec au total (sur les 20 dernières années) plus de 40
milliards de dirhams de microcrédits ont été accordés au profit de 4,5 millions
de personnes. Tout le monde sait qu’un microcrédit accordé ne signifie pas un
emploi crée. Conclusion Générale Des acquis indéniables depuis 10 ans,
conséquence des programmes etü stratégies mis en œuvre au niveau sectoriel et multisectoriel.
La persistance de défis majeurs malgré des acquis considérables Les avancées
constatées sont fragilisées par la persistance de défis.
Une
politique de ciblage en matière d’appui social en faveur de la santé, et de
l’éducation constitue la priorité pour le Maroc. Ce ciblage concerne la caisse
de compensation, les programmes de bourse, les opérations de distribution des
cartables..etc.,
Ces
zones de fragilités constituent un handicap majeur, qui entrave l’élan de
leadership que la Maroc souhaite impulser, le manque de gain est très important
ainsi que l’impact sur la croissance. Conclusion Générale (Suite) La faible
offre de soins et services, notamment en matière de santé, d’éducation, de
protection et de participation; l’insuffisance des politiques de lutte contre
les inégalités et le chômage, l’insuffisance des politiques sociales à l’égard
des familles vulnérables et précaires, la faible coordination et synergie entre
les acteurs; Recommandations
Nécessité de fournir des efforts
supplémentaires énormes et de travailler en profondeur l’ensemble des défis
relatifs à l’éducation;
Améliorer
l’offre éducative et surtout la rendre accessible aux populations défavorisées
et celles des zones enclavées dans le rural;
Concevoir
une stratégie éducative spécifique en mettant l’accent sur le renforcement du
préscolaire et du collégial rural.
Recommandations
d’importants efforts restent à fournir pour rendre les soins accessibles quel
que soient leur lieu de résidence, leur niveau social et leurs besoins. La mise
en place des mesures incitatives pour que les médecins s’installent dans le
rural et les zones enclavées. Le renforcement des mécanismes de couverture, sanitaires
accessibles à tous les citoyens.
L’accent
doit également être mis sur: L’offre de soins, l’équipement et
l’infrastructure, particulièrement en faveur du rural. La demande de soin, pour
les familles pauvres ou financièrement vulnérables. La sensibilisation des
familles, notamment les hommes, sur l'intérêt de l’accès des femmes aux soins
de santé. Pr Amina KCHIRID.
Cadre conceptuel
1
Direction des Etudes et des Prévisions Financières Synthèse du Rapport
Economique et Financier 2016 Le Projet de Loi de Finances 2016 (PLF 2016)
intervient dans une conjoncture internationale perturbée où la poursuite de la
reprise de l’économie mondiale se fait à des rythmes différenciés selon les
régions et les pays, avec la persistance de risques liés aux tensions
géopolitiques, notamment la situation relativement atone marquant le Sud et
l’Est de la Méditerranée. Certes, les perspectives des pays avancés
s’améliorent, tandis que la croissance dans les pays émergents et les pays en
développement devrait s’atténuer. Cette conjoncture difficile aura sans doute
des impacts variés, en termes de défis et d’opportunités, sur les dynamiques
économiques en cours au Maroc. Au niveau national, le PLF 2016 s’inscrit dans
un contexte prometteur marqué, principalement, par la poursuite du redressement
des équilibres macroéconomiques, avec les baisses conjuguées des déficits
budgétaire et de celui du compte courant. Ce projet s’inscrit, également, dans
le sillage de l’opérationnalisation de la régionalisation avancée et de la
consolidation de la modernisation et de la mutation progressive et profonde du
tissu productif national, en accélérant le rythme des grandes réformes
structurelles pour une croissance économique équilibrée et durable permettant
la réduction des inégalités sociales, spatiales et de genre. C’est ainsi que le
Rapport Economique et Financier 2016 s’essaie, dans sa première partie, à
interroger l’évolution de l’environnement international et régional pour en
déceler les enjeux les plus importants, les défis les plus pressants et les
opportunités à saisir en vue de repositionner l’économie nationale dans son
environnement euro-méditerranéen et africain avec une vision globale et
intégrée où la coopération Sud
Sud
conduite par le Maroc pèsera de tout son poids. La deuxième partie du REF est
dédiée à l’analyse structurelle de l’économie nationale, en l’occurrence
l’examen des stratégies sectorielles lancées au cours de ces dernières années,
au regard des impératifs d’un développement humain durable plus inclusif. Cette
analyse vise à mettre en exergue les avancées réalisées dans ce sens et à
identifier les fragilités structurelles qui risquent de compromettre l’élan de
développement socio-économique en cours. La troisième partie du REF 2016 mettra
l’accent sur les mutations qui se sont opérées au cours de ces dernières années
et sur l’impact des réformes menées sur l’évolution des finances publiques. La
récente adoption d’une nouvelle Loi Organique relative à la Loi de Finances
(LOF) basée, principalement, sur la programmation pluriannuelle, la
transparence budgétaire et la reddition des comptes, vient renforcer le
dispositif budgétaire permettant de renforcer la soutenabilité des finances
publiques. 1. Le Maroc dans son environnement mondial et régional Selon les
dernières projections du FMI, la croissance économique mondiale resterait
limitée à 3,1% en 2015 après 3,4% en 2014, avant de marquer une légère remontée
à 3,6% en 2016. Les perspectives des pays avancés s’améliorent sous l’impulsion
de l’économie américaine dont la croissance atteindrait 2,8% après 2,6% en 2015
et 2,4% en 2014. Ces rythmes restent, néanmoins, bien en deçà des rattrapages
nécessaires pour retrouver sa tendance avant crise. 2 Direction des Etudes et
des Prévisions Financières La reprise européenne reste, quant à elle, modérée
et fragile. En effet, la zone euro devrait enregistrer un taux de croissance de
son activité économique avoisinant 1,6% en 2016 après 1,5% en 2015 et 0,9% en 2014
bénéficiant, notamment, des niveaux bas des prix du pétrole et des taux
d’intérêt et de la dépréciation de l’euro qui améliore la compétitivité des
exportations. La reprise de la zone euro serait généralisée aux principaux pays
membres, en particulier, l’Allemagne (1,6% en 2016 après 1,5% en 2015), la
France (1,5% en 2016 après 1,2% en 2015), l’Italie (1,3% en 2016 après 0,8% en
2015) et l’Espagne dont le rythme de croissance s’avère relativement solide
passant à 2,5% en 2016 après 3,1% en 2015. Pour ce qui est des pays émergents
et des pays en développement, leur activité économique devrait être moins
soutenue, enregistrant en perspective un taux de croissance de 4,5% en 2016
après 4% en 2015 et 4,6% en 2014. Cette évolution s’explique en partie par la
dégradation des perspectives de quelques grands pays émergents et des pays
exportateurs de pétrole dont, notamment, la Chine, le Brésil et la Russie. Dans
la région Moyen-Orient et Afrique du Nord, la croissance économique devrait se
renforcer progressivement pour atteindre 3,8% en 2016 après 2,3% en 2015 et
2,6% en 2014, selon le FMI. Les niveaux bas des prix pétroliers freinent la
croissance des pays producteurs mais soutiennent la reprise dans les pays
importateurs (4,1% en 2016 après 3,9% en 2015) comme l’Egypte (4,3% en 2016
après 4,2% en 2015) et la Tunisie (3,0% en 2016 après 1,0% en 2015). Ces
derniers sont, également, soutenus par le redressement progressif de l’économie
européenne. En parallèle, le volume du commerce mondial de marchandises reste,
selon l’OMC, sur une tendance modérée avec une croissance de 2,5%, analogue à
celle enregistrée en 2013, après une progression de 2,2% en 2012. Ceci
s’explique, notamment, par le ralentissement de la croissance du PIB des
économies émergentes et par la reprise inégale des pays développés. En volume,
les exportations des pays en développement ont progressé plus rapidement que
celles des pays développés, soit de 3,1% contre 2,0% respectivement, mais
l’écart entre les deux groupes de pays s’est réduit à 1,1 point en 2014 contre
1,6 point en 2013 et 2,6 points en 2012. Ces exportations sont soutenues par
l’Asie (+4,7%), comprenant une augmentation de 6,8% de celles en provenance de
la Chine, suivie de celles de l’Amérique du Nord (+4,2%), de l’Union européenne
(+1,8%) puis du Moyen Orient (+1,3%). Compte tenu de ce contexte marqué,
particulièrement, par le redressement de la demande européenne, les
exportations du Maroc se sont accrues de 8,3% en 2014, selon l’Office des
Changes. Cette évolution provient, principalement, du dynamisme des échanges
avec l’Union européenne représentant 64% des expéditions totales du Maroc en
2014. L’Espagne explique l’essentiel de l’accroissement des exportations en
2014 (+8,8 milliards de dirhams), suivie de loin par l’Italie et la France
(+1,6 et +1,2 milliard de dirhams respectivement). Notant dans ce sens, que la
structure des exportations marocaines a connu un changement notable en faveur
de branches industrielles émergentes entre 1998 et 2014. La part des machines
et matériel de transport a progressé fortement, passant de 8,8% en 1998 à 29,2%
en 2014, en lien, notamment, avec la hausse remarquable des exportations du
secteur automobile. De même, les parts des industries extractives et des
produits chimiques se sont renforcées, représentant respectivement 12,8% et
16,6% des exportations en 2014, contre 11,7% et 12,6% en 1998, grâce au
dynamisme des exportations des phosphates et dérivés. Le Maroc consolide,
ainsi, sa particularité sur l’échiquier international et consolide ses relations
avec les acteurs clés de l’économie mondiale (Union Européenne, Etats-Unis) et
les pays émergents ou en développement à fort potentiel (Turquie, Emirats
Arabes Unis, pays de la déclaration d’Agadir…) tout en renforçant son
positionnement au sein de l’Afrique. Cependant, l’intégration régionale
nécessaire à un saut économique qualitatif, en méditerranée et au Maghreb,
peine à s’imposer. De fait, les échanges commerciaux des pays
sud-méditerranéens avec ceux de l’UE se développent selon un rapport asymétrique,
ainsi, la part de marché de tous les pays du bassin Sud-méditerranéen dans les
importations de l’UE n’a représenté que 9,6% en 2014 et les exportations
marocaines à destination de l’UE n’ont pas dépassé 0,7% du total des
importations de l’UE du monde. Aussi, comparativement aux autres regroupements
régionaux, les échanges intra-maghrébins ne sont pas suffisamment développés et
demeurent encore marginaux, avec un taux de commerce intra-régional qui se
situe à près de 4,3%. Le potentiel de commerce à l’intérieur de la sous-région
reste largement inexploré. En réponse à ces évolutions, le positionnement
mondial de l’économie marocaine en termes d’attractivité et de compétitivité
s’est amélioré comme en témoigne la progression des flux des IDE au Maroc en
2014 qui ont enregistré, selon la CNUCED, une hausse de 8,6% par rapport à
2013. La répartition géographique des IDE montre que la France reste le premier
pays investisseur au Maroc, avec 32% des recettes totales des investissements
étrangers en 2014. Sur le continent africain, le Maroc est parmi les six pays
récepteurs d’investissements directs étrangers en 2014. Notons que les
perspectives d’attrait de 3 Direction des Etudes et des Prévisions Financières
nouveaux IDE restent prometteuses, en lien avec la poursuite des réformes
initiées en faveur de l’amélioration du climat des affaires, ainsi que la mise
en place de différentes stratégies et politiques sectorielles qui ont permis
l’accroissement des opportunités d’investissements dans des secteurs à la fois
traditionnels (tels que l’agriculture, la pêche et les mines) et innovants
(industrie automobile, aéronautique, logistique, énergies renouvelables, …). 2.
Consolidation du modèle de développement national : vers une croissance
inclusive, créatrice d’emplois et réductrice des disparités sociales et
spatiales L’économie nationale a été marquée, au cours de ces dernières années,
par la poursuite et l’approfondissement des réformes. Ceci a permis, en dépit
des mutations rapides de l’environnement international et du contexte de crise
financière et économique, de consolider les acquis sans pour autant
compromettre la stabilité des équilibres fondamentaux et de renforcer la
résilience de l’économie marocaine. En effet, les réformes macroéconomiques,
structurelles, sectorielles et sociales ont permis au pays de réaliser une
croissance rapide, proche de son potentiel, soit une croissance de 4,5% en
moyenne de 2000 à 2014 après 3,2% entre 1990 et 1999. Les différentes
stratégies sectorielles lancées au cours de ces dernières années ont induit
progressivement des modifications profondes de la structure économique et une
modernisation du tissu productif national. Cette performance est due, en
partie, au secteur agricole qui devient de moins en moins dépendant des aléas
climatiques, suite aux efforts déployés en vue de sa modernisation impulsée par
le Plan Maroc Vert (PMV), et à la contribution des activités agricoles à forte
valeur ajoutée au détriment de la céréaliculture. La valeur ajoutée agricole,
représentant en moyenne 13% de la valeur ajoutée totale, a progressé de 7,8% en
moyenne par an entre 2008 et 2014. Pour sa part, le secteur secondaire,
représentant 28,8% en moyenne de la valeur ajoutée totale, a évolué de 2,6% en
moyenne par an, tiré, principalement, par les industries de transformation qui
constituent 17,2% en moyenne de la valeur ajoutée totale. Un des faits
marquants de la mutation progressive de l’économie marocaine est le processus
de sa tertiarisation croissante avec une part de 57,7% de la valeur ajoutée
totale en 2014. Le secteur tertiaire a enregistré une progression de 4% en
moyenne par an, durant la période 2008-2014, en lien avec les grandes réformes
engagées, principalement, dans les secteurs des technologies de l’information
et de la communication, du secteur bancaire du secteur bancaire, des services
rendus aux entreprises... Grand pilier de la croissance économique nationale,
la demande intérieure continue de soutenir la croissance économique à travers
l’investissement et la consommation finale. Sur la période 2008-2014, les
dépenses de consommation finale des ménages, qui représentent près de 59% en
moyenne du PIB, ont enregistré une croissance, en volume, de 4,6% en moyenne
par an, avec une contribution à la croissance économique de 2,7 points en
moyenne. Cette évolution est attribuable à l’amélioration du revenu brut
disponible des ménages en pouvoir d'achat de 4,3% et aux effets positifs des
mesures entreprises visant les revalorisations salariales, la réduction de
l’impôt sur le revenu, la dynamisation du marché du travail et la maîtrise du
niveau des prix à la consommation. De son côté, la formation brute du capital
fixe a progressé de 2,8% en moyenne par an. Elle représente, ainsi, 31,4% du
PIB, en moyenne, et contribue à hauteur de 0,9 point à la croissance
économique. Eu égard à cette dynamique, les stratégies sectorielles mises en
œuvres ont, ainsi, permis l’impulsion d’une réelle dynamique dans des secteurs
stratégiques comme l’agriculture, l’industrie (automobile, aéronautique), le phosphate
et dérivés… Toutefois, certains secteurs ayant porté à la hausse l’activité
économique nationale ont, désormais, atteint une certaine maturité avec des
signes d’essoufflement de leurs modèles économiques. Les exemples les plus
édifiants à cet égard sont ceux des télécommunications, des services
financiers, de l’immobilier… qui, après une phase de croissance spectaculaire,
laissent apparaître des signaux de saturation avec, toutefois, de nouvelles
perspectives de positionnement sur de nouveaux relais de croissance aussi bien
en termes de produits que de marchés. Le secteur agricole a, pour sa part,
connu une profonde mutation avec le déploiement des actions structurantes du
PMV qui ont généré un réel dynamisme du secteur grâce, notamment, au renforcement
soutenu des investissements agricoles. De ce fait, l’agriculture nationale a
réussi à réduire sa dépendance et sa fragilité face aux aléas climatiques,
notamment à travers une augmentation des plantations à forte valeur ajoutée de
l’ordre de 37%, permettant un renforcement des filières plus résilientes
vis-à-vis de la sécheresse au détriment des céréales. 4 Direction des Etudes et
des Prévisions Financières Il importe également de noter le déploiement
progressif des projets structurants inscrits dans le cadre de la stratégie
Halieutis induisant une dynamique du secteur halieutique (couverture de 85% des
espèces commercialisées par des mesures de gestion, la reconstitution
progressive du stock poulpier, l’élimination totale de l’utilisation des filets
maillants dérivants…). Il y a lieu de souligner, également, la consolidation du
positionnement compétitif du secteur industriel national dans la chaine de
valeur mondiale à travers l’émergence de nouvelles spécialisations
industrielles à forte valeur ajoutée en l’occurrence, l’essor remarquable de
l’industrie automobile et de l’aéronautique. Cette performance est confirmée
par une production automobile soutenue et par la hausse spectaculaire des
exportations du secteur automobile national, le hissant au premier rang des
activités à l’export en 2014. Le Maroc est, ainsi, devenu le deuxième
producteur de véhicules en Afrique après l’Afrique du Sud avec une part de
marché située à 35% en 2014 contre seulement 5% en 2003 et avec une production
automobile dépassant 227.579 véhicules en 2014 contre seulement 18.546
véhicules en 2003. De même, le secteur aéronautique national poursuit son
positionnement dans la chaîne de valeur aéronautique mondiale, avec un chiffre
d’affaires à l’export de plus de 7,44 milliards de dirhams en 2014 contre 3,6
milliards de dirhams en 2008, soit une croissance annuelle moyenne de 12,8%.
Considéré comme l’un des secteurs vecteurs de la transformation structurelle de
l’économie nationale, le secteur du phosphate et dérivés a réalisé au cours de
cette dernière décennie une rupture incontestable tant qu’à l’export, en termes
d’investissement et de positionnement sur l’échiquier mondial. Ce renforcement
remarquable du leadership du Maroc sur le marché mondial, avec des parts de
marché en consolidation, avoisinant 47% pour l’acide phosphorique, 33% pour les
engrais et 19% pour la roche, est le fruit des choix stratégiques entrepris par
le groupe OCP à la faveur d’une double diversification : produit et marché. De
son côté, le secteur du tourisme a affiché une croissance moyenne qui s’est
maintenue durant la décennie 2000 au-dessus de 5%, contribuant, ainsi, au
processus de transformation structurelle de notre économie. La dynamisation
stratégique du secteur touristique, en dépit des aléas conjoncturels, se
poursuivrait, notamment via la concrétisation des grands chantiers prévus dans
le cadre de la «Vision 2020». Pour ce qui est du secteur énergétique, le modèle
de croissance marocain est appelé à migrer progressivement vers un modèle plus
propre, moyennant une accélération de la mise en œuvre des grands projets
structurants des sources énergétiques propres (solaire et éolien), conjuguée à
une meilleure efficacité énergétique et exploration du potentiel de création de
nouvelles sources de croissance verte. En parallèle à ces transformations
sectorielles, il est impératif à notre pays de poursuivre son processus de
développement humain spatialement inclusif dans le cadre d’un modèle cohérent,
appelé à être orienté, dans sa configuration globale et régionale, vers l’accès
aux droits fondamentaux en prenant appui sur le potentiel immatériel en tant
que «… critère fondamental dans l’élaboration des politiques publiques et ce,
afin que tous les Marocains puissent bénéficier des richesses de leur pays». Extrait
du Discours Royal du 30 juillet 2014. A cet égard, l’évaluation de l’accès des
régions aux droits fondamentaux, réalisée en 2015 par le Ministère de
l’Economie et des Finances, a révélé l’existence de disparités entre les
régions et ce, en se basant sur un scoring itératif, moyennant l’élaboration
d’un indice composite de l’accès aux droits fondamentaux, permettant d’évaluer
le niveau d’accès des régions aux droits fondamentaux tels qu’ils sont définis
par le système des Nations Unies, d’apprécier les inégalités potentielles entre
les territoires et de faire émerger une configuration spatiale globale d’accès
aux différents droits au niveau de chaque région, préludant les mutations et
les dynamiques territoriales qui se profilent en vue d’en tirer les enseignements
qui s’imposent et d’assoir un développement territorial équilibré. Ainsi, sept
régions ont, en 2013, un accès aux droits fondamentaux plus important que la
moyenne nationale avec en premier lieu la région de Laâyoune-Boujdour-Sakia El
Hamra suivi des régions de Rabat Salé-Zemmour-Zaer, Guelmim-Es-Semara,
Fès-Boulemane, Chaouia-Ouardigha, Grand Casablanca et l’Oriental. La région de
Tadla-Azilal se classe à la dernière position. Cependant, ce classement résulte
d’un accès différencié selon les chapitres des droits fondamentaux. Dans le
même sillage, le niveau du succès du modèle de développement économique
national est approché, à travers le niveau atteint des indicateurs
socio-économiques, lors de cette dernière décennie, en relation avec les taux
d’accès à l’emploi, à l’éducation, à la formation professionnelle et aux
services de santé... Ainsi, le taux de chômage s’est progressivement réduit
passant de 10,8% en 2004 à 9,9% en 2014. Toutefois, malgré la mise en œuvre
d’un certain nombre d’initiatives pour la promotion de l’emploi, le 5 Direction
des Etudes et des Prévisions Financières chômage des jeunes persiste,
notamment, parmi les diplômés et les jeunes. Dans ce cadre, une stratégie
nationale intégrée de l’emploi ayant pour objectif de répondre à la demande d’emploi,
en favorisant une offre d’emplois en nombre et de qualité suffisants, dans une
perspective de court, moyen et long termes a été élaborée. Dans le même
sillage, de nouvelles conventions relatives à la promotion de l’emploi, ont été
signées en 2015, en l’occurrence le programme «TAHFIZ», la Convention de prise
en charge par l’Etat de la Couverture Sociale, la Convention relative aux
modalités de prise en charge par l’Etat de l’AMO et l’Indemnisation pour Perte
d’Emploi. En matière d’éducation, une amélioration remarquable de la
scolarisation a été enregistrée au niveau du primaire, comme en témoigne le
niveau enregistré, en 2014-2015, du taux spécifique de la scolarisation situé à
99,1% au niveau national et à 98,5% pour les filles. En milieu rural, ce taux a
atteint globalement 98,3% et 98,4% pour les filles durant la même période. De
même, une amélioration continue du taux spécifique de scolarisation collégial a
été enregistrée, atteignant 90,4% globalement et 86,7% pour les filles en
2014-2015 contre 60,3% et 52,7% respectivement en 2000-2001. A son tour, le
taux spécifique de scolarisation du niveau secondaire qualifiant a affiché une
progression remarquable, passant globalement de 37,2% en 2000-2001 à 70,1% en
2014-2015 et de 32,2% à 63,4% pour les filles durant la même période. Quant aux
effectifs formés par l’Office de la Formation Professionnelle et de la
Promotion du Travail, au titre de l’année 2014-2015, ils ont connu une hausse
de 16% en glissement annuel pour atteindre un global cumulé de près de 722.000
jeunes formés. Dans le même sillage, le taux d’alphabétisation a augmenté de 11
points entre 2004 et 2014, en passant de 57% à 68%. Toutefois, des efforts
importants restent à déployer pour lutter contre l’analphabétisme, notamment,
en milieu rural et chez les femmes. En termes d’accès aux soins de santé, la
généralisation du Régime d’Assistance Médicale pour les personnes Démunies
(RAMED), a permis d’atteindre un nombre de bénéficiaires dépassant la
population cible, soit 8,78 millions de personnes jusqu’au 10 juillet 2015. En
outre, l’accès aux médicaments s’est amélioré, grâce à la baisse des prix de
2.000 médicaments destinés, essentiellement, à la prise en charge des maladies
chroniques ainsi qu’à l’ajout de 32 nouveaux médicaments à la liste des
médicaments remboursables. En outre, il y a lieu de noter, dans ce sens, la
baisse de plus de moitié du taux de mortalité maternelle en 2009-2010, par
rapport à l’année 2003-2004, pour se situer à 112 pour 100.000 naissances vivantes,
soit un recul de 50,7%, ainsi que le repli du taux de mortalité infantile qui a
atteint 28,8 pour 1.000 naissances vivantes pour les enfants de moins d’un an
en 2011 contre 40 pour 1.000 naissances en 2003-2004. Pour ce qui est de la
lutte contre la pauvreté, les avancées réalisées sont considérables et les taux
de réalisation de certaines valeurs cibles dépassent même l’objectif fixé en
2015 dans le cadre des OMD. Le taux de pauvreté relative est passé de 16,3% en
1998 à 6,2% en 2011. De même, le taux de vulnérabilité est passé de 22,8% en
2001 à 13,3% en 2011, tandis que l’indice de développement humain du pays est
passé 0,54 au cours de la période 2000-2010, pour s’établir à 0,61 en 2013.
Notons aussi, l’éradication, en 2014, de la pauvreté, approchée par un revenu
de moins de 1 dollar par jour et par personne. En outre, un accroissement
notable a été enregistré au niveau du revenu national brut disponible par
habitant qui s’est amélioré d’environ 4,8% en moyenne par an sur la période
2000-2014, passant de 15.141 dirhams en 2000 à 29.146 dirhams en 2014. Depuis
son lancement en 2005, l’INDH poursuit son objectif de lutte contre la
pauvreté, la précarité et l’exclusion sociale, ainsi, sur la période 2005-2014,
plus de 9,7 millions de bénéficiaires directs et indirects ont été concernés
par la réalisation de plus de 38.341 projets et de 8.294 actions de
développement, dont 7.432 activités génératrices de revenus. La réalisation de
ces projets a nécessité 29,1 milliards de dirhams d’investissement, dont 17,2
milliards de dirhams au titre de la contribution de l'INDH, soit un effet de
levier de 41%. 3. Orientation budgétaire à la faveur d’un possible soutient des
finances publiques L’implémentation des différentes stratégies sectorielles et
sociales visant le développement socio- économique de nos pays requiert la
mobilisation de ressources financières importantes et, par conséquent, la
recherche de marges de manœuvres budgétaires confortables pour financer des
programmes de développement destinés à assurer à réduire les inégalités
sociales et spatiales. Dès lors, la réforme des finances publiques constitue
une priorité majeure pour les pouvoirs publics durant ces dernières années. La
politique budgétaire suivie, dans le cadre de cette réforme, a mis l’accent sur
la reconstitution des marges de manœuvre budgétaires de l’Etat à travers
l’optimisation des recettes et la rationalisation des dépenses publiques.
L’évolution récente des finances publiques dénote que des 6 Direction des
Etudes et des Prévisions Financières efforts majeurs ont été déployés depuis
2013 pour contenir la charge de compensation et pour imposer la rigueur à
l’exécution des dépenses d’investissement et ce, dans un contexte de faible
rendement des recettes fiscales. A cet effet, les principales actions menées se
sont focalisées sur l’amélioration du recouvrement des recettes fiscales et la
mobilisation des dons et des produits provenant des Entreprises et des
Etablissements Publics (EEP). Et en vue d’instaurer une politique fiscale juste
et équitable, la réforme fiscale engagée, depuis 2014, s’est davantage
focalisée sur la révision du système de la TVA et la réduction des dépenses
fiscales. Les efforts déployés, au niveau des dépenses, ont porté
essentiellement sur la poursuite de la réforme du système des subventions, à
travers la décompensation totale de l’essence et du fuel N2 et du fuel destiné
à la production de l’électricité en 2014 et du gasoil en 2015, ainsi que sur la
rationalisation des dépenses de fonctionnement et des transferts au profit des
EEP. Grâce à ces actions, la situation financière de l’Etat a connu des
prémisses d’amélioration, comme en témoigne la réduction du déficit budgétaire
passant de 6,8% du PIB en 2012 à 5,1% en 2013 puis à 4,6% du PIB en 2014 et ce,
malgré la persistance d’une conjoncture économique internationale perturbée.
L’effort budgétaire de l’Etat devrait se maintenir en 2016. L’adoption de la
Loi Organique relative à la loi de Finances marquerait, ainsi, un pas décisif
dans ce sens. L’entrée en vigueur de la nouvelle Loi Organique relative aux
Lois de Finances constitue une étape importante dans l’amélioration du cadre
régissant la gestion budgétaire. Elle assure, d’une part, la conformité avec
les dispositions de la nouvelle Constitution et, d’autre part, le renforcement
du rôle de la loi en tant qu’outil indispensable de mise en œuvre des
politiques publiques et des stratégies sectorielles, tenant compte des
impératifs d’efficience, de transparence et de performance. Et afin de
consolider ces avancées, le Projet de Loi de Finances 2016 met en avant les
priorités découlant des Hautes Orientations Royales et du programme
gouvernemental. L’action menée par le Gouvernement, dans ce cadre, vise la
consolidation des bases d’un développement économique équilibré, , la
stimulation de l’industrialisation et le soutien à l’investissement et aux
entreprises; la réalisation d’une économie inclusive réduisant les disparités
sociales et spatiales et la promotion de l’emploi; la mise en œuvre de la
régionalisation et l’accélération du rythme des grandes réformes structurelles
et la concrétisation de la réforme de la LOF avec la poursuite des efforts pour
le rétablissement progressif des équilibres macroéconomiques. En outre, le PLF
2016 prévoit un taux de croissance de l’activité économique nationale de 3%
attribuable, notamment, à la baisse de la valeur ajoutée agricole de 1,8%,
contrebalancée par l’accroissement de la valeur ajoutée non agricole de 3,5%,
en se basant sur un cours de pétrole (brent) s’établissant à 61 dollars le
baril et sur une parité euro-dollar affichant un seuil de 1,11 en 2016. Le PLF
2016 vise, également, un déficit budgétaire de 3,5% du PIB, un taux d’épargne
nationale brute qui avoisinerait 27,4% du PIB en 2016 contre 28,4% du PIB en
2015 et un taux d’investissement qui atteindrait le seuil de 29,7% du PIB
contre 29,6% du PIB en 2015. Le PLF 2016 prévoit, en outre, la mobilisation de
189 milliards de dirhams d’investissement dont 61 milliards de dirhams émanant
du Budget Général de l’Etat et ce, en ligne avec la poursuite de l’effort
d’investissement public.
Les
principaux axes de l’INDH-Lancement en 2005 de
l’Initiative de Développement Humain par Sa Majesté le Roi.
S’attaquer au déficit social en élargissant
l’accès aux services sociaux de base, promouvoir les activités génératrices
d’emplois et de revenus stables, adopter une action créative envers le secteur
informel, venir en aide aux personnes souffrant d’une grande vulnérabilité ou
ayant des besoins spécifiques, ce sont là les principaux axes que S.M le Roi
propose pour une méthodologie d’action en vue de concrétiser les objectifs de
l’Initiative nationale pour le développement humain.
Bénéficiaires de l’Association Maghreb Secours
L’Association Maghreb
Secours à jeté son dévolu sur les plus démunis d’entre nous et les associations
qui peinent à trouver des moyens financiers ou en matériel. Consciente de
l’importance du rôle que jouent les acteurs sociaux, les institutionnels et
acteurs économiques, c’est toute une synergie qui est créée au Maroc sous la
houlette du Roi et qui propulse le Royaume Chérifien en haut de la liste des
quelques pays qui veulent voir leur population s’épanouir et vivre en harmonie.
Partenaires
Les entreprises qui adoptent une politique d’ouverture vers les
classes défavorisées, les acteurs institutionnels qui facilitent le volet
administratif et l’accès à l’information, les volontaires, adhérents, bénévoles
qui s’impliquent, les particuliers qui se proposent à l’aide etc…
Conclusion
Un travail extraordinaire
achève cette fin d’année 2016, revue d’information, des actions
humanitaires : opérations d’enfants handicapés, distribution de matériel
scolaire, de fournitures, de vêtements chauds, création du Passeport Citoyen
Maghreb Secours, partenariats avec les Directions Provinciales, déplacement à
l’étranger pour obtenir des aides en professeurs pour le Maroc. C’est toute une
équipe qui s’est mobilisée pour répondre aux attentes. Un bureau pluraliste
avec des acteurs sociaux engagés. En comparaison de nos moyens, du temps et de
l’accès à l’information, nous sommes dans le hit parade des associations les
plus dynamiques. L’échelle des moyens financiers, des moyens en hommes et
femmes, en logistique, en réseaux relationnels, en matériel, nous prouve que
notre engouement a été satisfaisant et que nous n’en sommes qu’au début d’une
épopée que nous espérons très longue et qui s’étendra sur quelques décades
suffisantes à la défense des exclus sociaux et que ce rôle que nous jouons se
terminera par la disparition des inégalités sociales.
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